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Blog Domaine Dame Bertrande

Des produits chimiques dans les vins ?

Voilà un titre assassin qui fleure bon le scandale. C'est en effet celui d'un article publié via les blogs de RUE89, que vous pouvez lire ici même. Après sa lecture qu'apprend-t-on ? Que de nombreuses substances non signalées sur les bouteilles se retrouvent, après analyse, dans les vins. Que ces substances flirtent avec les doses journalières admissibles. Et qu'en cherchant un peu, vous apprendrez bien rapidement que ces fameuses doses ont été définies avec l'influante aide des industriels de l'agro-alimentaire. Lesquels, et c'est bien connu, ne nous veulent que du bien (sel, colorants, conservateur, graisse hydrogénée et ainsi soit-il). Du coup on peut se demander, en plus du fait que ces substances ne soient pas indiquées, si leurs doses journalières admissibles le sont vraiment....

Et loin de moi l'idée d'aller vers ce scandale, non, non, non.... Je pose seulement la question. Après tout, le doute est moteur de toute philosophie et sans: pas de réflexion possible...

Quoique SI en fait, j'aimerais que cela fasse scandale et que l'on cesse de mentir à tous crins aux citoyens que nous sommes. Parce que ce qui me révolte, c'est bien que tout ceci se passe sous notre nez sans que nous soyons suffisamment informés pour choisir. Après tout, entre une bouteille à 15 € saine et une à 3,20 € avec 47 substances surprise en plus, pourquoi ne pas donner clairement le choix ? Voilà pourquoi dans notre vignoble, comme dans tant d'autres qui se décarcassent pour trouver des solutions alternatives (et malgré tout trop peu nombreux), nous vous proposons une transparence totale sur nos vins.

Qu'y a t-il dans mon pinard ? Du raisin. Que suis-je invité à ajouter au cours de son élevage ?

1 - Du souffre, afin de le protéger d'une éventuelle contamination bactérienne et de l'oxydation dûe à l'oxygène de l'atmosphère. Ces doses peuvent encore se réduire par des pratiques d'hygiène et de protection des vins lors des mouvements au chai, sans compter par des élevages intelligents. L'expérience me manque mais en trois ans les progrès sont là, les doses sont désormais minimes.

2 - Un complément azoté, avant fermentation, afin de nourrir mes levures indigènes (donc naturellement présentent sur le raisin) car mes vignes en sont pour l'instant carencées. Je travaille à corriger ce problème par la régénération de mes sols via mes lectures, stages et rencontres afin d'appliquer les principes révolutionnaires de l'agrobiologie. D'ici quelques années, cette carence sera corrigée.

3 - De la Bentonite, une argile destinée à filtrer mes vins blancs et rosés, qui est ensuite retirée lors de la filtration mécanique. Je tiens à ce que vous sachiez que cet ajout de Bentonite a pour but de "clarifier" les vins afin de les rendre translucides pour.... *roulement de tambour* le consommateur ! En effet les vins à l'aspect plus trouble ont tendance à l'effrayer. Un de mes vœux est d'également stopper cette pratique car elle ôte au vin une partie de sa complexité aromatique et gustative pour satisfaire un critère esthétique. Mais là, chers amis, il n'y a que vous pour me donner votre accord sur la question.

4 - RIEN D'AUTRE ! Venez, vous le constaterez par vous même. Mon chai est ouvert, mes pratiques transparentes et mon désir de partager immense. Bien entendu, toutes mes pratiques sont intégrées dans le cahier des charges bio, certifié par ECOcert, avant de passer d'ici deux ans à l'échelon supérieur des vins naturels (bio divins, Déméter, nature et progrès, nous verrons bien).

Alors chers citoyens, prêt pour un changement de paradigme ?

Soyez les bienvenus chez La Dame Bertrande, ses amis maraichers, bioculteurs et autres hippies de demain.